Elle est allée à l’ambassade de Tunisie en Egypte pour s’inscrire sur les listes électorales, afin de participer à l’élection de l’Assemblée constituante le 23 octobre.


Latifa, qui s’était fait accompagner par une pléiade de journalistes cairotes pour couvrir «l’événement historique», puisqu’elle allait voter pour la première fois dans sa vie, a été accueillie par un certain nombre de fonctionnaires de l’ambassade. La chanteuse a exprimé son bonheur et sa fierté d’être une citoyenne tunisienne. Elle a profité de l’occasion pour appeler les Tunisiens, où qu'ils soient, à participer activement au processus démocratique.
Latifa n’était pas, pour ainsi dire, une révolutionnaire. Elle était même très proche de l’ancien système en place dans son pays, au point qu’elle contribuait à l’animation des événements organisés par la clique de Ben Ali. Qu’à cela ne tienne ! Mais les Tunisiens auraient souhaité voir les artistes, qui étaient hier à la solde du régime de Ben Ali, faire amende honorable, demander pardon aux Tunisiens, et non continuer à les prendre pour des idiots en comptant sur leur supposée amnésie.
Incorrigible Latifa, prête à se prosterner aux pieds de n’importe quel dictateur, pourvu qu’elle attire davantage de lumières sur son auguste personne!

Imed B.