Malgré l’interdiction de toute construction immobilière sur des sites archéologiques, les travaux continuent. A Carthage, il y a encore des gens qui se considèrent au-dessus de la loi.
Une pétition vient d’être rendue publique lundi pour dénoncer les travaux de construction immobilière sur des sites historiques entre Carthage et La Marsa (à Bir Sidi Ftouha de la Maâlga en banlieue nord de Tunis).
«Nous, réunis à ce jour, le 12 septembre, devant le siège de la municipalité de Carthage, exprimons notre plus profonde inquiétude devant la poursuite des travaux de construction immobilière sur le site de Bir Ftouha et à proximité de La Mâalga à la Marsa en dépit de l’interdiction formelle annoncée par les autorités tunisiennes après le 14 Janvier. Nous protestons énergiquement devant l’absence de réactions des autorités, ministère de la Culture, ministère de l’Intérieur et tout spécialement de la municipalité de Carthage et de l’impunité totale dont jouissent les contrevenants. Nous appelons les autorités à arrêter immédiatement tous les projets de construction sur le site de Carthage, faute de quoi les citoyens que nous sommes se feront un devoir de les assigner devant la justice», lit-on dans le communiqué signé par 123 personnes dont une copie a été adressée à la municipalité de Carthage.
Sur les réseaux sociaux, la colère des citoyens ne cesse de monter d’un cran contre ces personnes qui continuent à enfreindre la loi.
Interrogé par Kapitalis, Zied Héni, membre du bureau de la municipalité de Carthage, n’a pas nié les faits. «La mairie a donné l’ordre pour arrêter immédiatement les travaux. Mais là où il y a problème c’est dans l’exécution de cette décision. Nous sommes intervenus dimanche soir. Nos agents accompagnés d’agents de la police ont été agressés et insultés par les contrevenants. Maintenant, nous demandons non seulement les forces de l’ordre pour intervenir mais à l’armée d’arrêter ces travaux», a-t-il ajouté.
Armée ou police, c’est au gouvernement d’intervenir pour mettre fin à ces comportements indignes, afin que la situation ne dégénère pas en conflits entre les citoyens.
Z. A.