Ettakatol a exprimé lundi des inquiétudes suite aux démonstrations de force des groupes salafistes ce week-end à Sidi Bouzid, Kairouan et Sousse, estimant qu’il s’agit d’agissements anti-révolutionnaires qui visent à déstabiliser le pays.
Ce parti fondé et dirigé par Mustapha Ben Jaâfar, président de l’Assemblée nationale constituante (Anc), cherche ainsi à montrer sa différence vis-à-vis de ses deux alliés au sein de la «troïka», la coalition gouvernementale au pouvoir qu’il forme avec le parti islamiste Ennahdha et le Congrès pour la République (CpR). Il veut aussi souligner son identité de parti de centre-gauche, laïque et moderniste, et qui ne peut partager l’idéologie fondamentaliste des salafistes.
Ettakatol a appelé la société civile et les parties agissantes à la vigilance et à combattre ces agissements qui sont contraires aux libertés individuelles et publiques et qui menacent l’équilibre et la stabilité du pays, précise une déclaration du parti.
A Sidi Bouzid, des échauffourées ont éclaté samedi entre jeunes salafistes et des vendeurs de boissons alcoolisées qui ont dégénéré en violences et actes de destruction des dépôts de ces boissons. Les dégâts ont été estimés par le propriétaire à 700.000 dinars.
A Sousse, des accrochages ont eu lieu samedi entre salafistes, wahhabites et d’autres appelés «habachis», faisant plusieurs blessés.
Des milliers de salafistes venus de différentes régions se sont rassemblés dimanche à Kairouan pour exprimer leur soutien à la chariâ.
I. B. (avec Tap).