Habib Boussarsar a été accusé d’incitation au meurtre après avoir appelé directement, lors de prêches publics, à tuer l’ancien Premier ministre du gouvernement de transition, Béji Caïd Essebsi.


La charge retenue contre le prédicateur islamiste proche d’Ennahdha par le juge d’instruction du tribunal de première instance de Tunis se base sur les articles 50 et 51 du décret-loi 115 de l’année 2011, a expliqué à l’agence Tap l’avocat Abdessattar Messaoudi, président du comité de défense de l’ancien chef du gouvernement.

La loi prévoit une sentence allant de 1 à 3 ans de prison, a-t-il précisé, ajoutant que le ministère public désignera une audience et convoquera l’accusé à se présenter devant le juge pénal.

La décision du juge d’instruction fait suite à la plainte déposée le 28 mars 2012 par le président du comité de défense de Béji Caïd Essebsi, «victime de menaces qui requièrent une sanction pénale».

Le 26 mars, une vidéo a circulé sur les réseaux sociaux montrant Habib Boussarsar, chargé de l’encadrement des imams et des prédicateurs au ministère des Affaires religieuses, appeler, lors d’un prêche public, via haut-parleur, à «la mort de Caïd Essebsi et de la bande de Caïd Essebsi».

La partie demanderesse a considéré qu’il s’agit de «menaces» et «d’incitation franche au meurtre».

Boussarsar a publié un communiqué «explicatif» dans lequel il disait signifier «la mort politique de Béji Caïd Essebsi». Il a, à son tour, porté plainte contre l’ancien Premier ministre pour «diffamation» sur les médias.

L’affaire a été examinée par le tribunal de première instance de l’Ariana, mardi dernier, et reportée au 29 courant.

I. B. (avec Tap).