Le ministère de la Justice a révoqué, samedi, 82 juges. Pour assainir le secteur de la magistrature. D’autres cas sont en cours d’examen.
Selon l’article 44 de la loi 29 de 1967, le ministère a décidé la révocation, à partir du 26 mai, de 82 juges.
Ces magistrats sont impliqués dans des affaires de corruption. Ils «n’ont pas saisi la leçon pour mettre fin à leurs dépassements, poursuivant leurs pratiques d’avant la révolution», lit-on dans le communiqué rendu public samedi par le ministère de la Justice, qui déclare n’avoir aucun doute sur l’implication de ces juges et qu’il est en train d’examiner d’autres dossiers. Ce qui veut dire que la liste des juges révoqués, qui n’a pas encore été publiée, sera encore plus longue.
Reste à remarquer que cette décision risque de provoquer la colère des membres de l’association et du syndicat des magistrats, qui n’ont pas été informés et encore moins consultés avant l’annonce d’une telle décision. En d’autres termes : le gouvernement continue de nommer et de révoquer à sa guise les hauts fonctionnaires, faisant fi des critiques des organisations professionnelles, des partis politiques et des acteurs de la société civile qui exigent plus de transparence dans ce genre de décision.
I. B.