Alors qu’un homme de théâtre vient d’être tabassé par des salafistes, qui ont failli le tuer, le président de la république, Moncef Marzouki, inaugure un espace de théâtre au… Palais de Carthage. Comme si de rien n’était.
Plus de 48 heures sont passées après l’agression par des extrémistes religieux sur le professeur et homme de théâtre Rejeb Mogri, alors qu’ils quittaient le lycée Ibn Khaldoun au Kef, à une centaine de mètres du poste de la police.
Du côté du gouvernement, aucune condamnation n’a été enregistrée. C’est le silence total. Pis encore: le président de la république, un fervent défenseur des droits de l’homme, n’a pas prononcé un seul mot de réconfort à l’adresse de l’homme de théâtre. M. Marzouki, un président de plus en plus coupé de son peuple, et qui recule plus devant le ridicule, a inauguré, dimanche, un espace de théâtre au Palais de Carthage et regardé un documentaire sur les Yousséfistes en Tunisie, réalisé par… la chaine de télévision qatarie Al-Jazira.
C’était, en effet, très urgent et très actuel!
Z. A.