«Hizb Ettahrir, parti exerçant depuis les années 1970, va continuer à hisser le drapeau de l’islam… celui qu’a brandi Oqba Ibn Nafiê en conquérant notre terre», a déclaré, mardi, Ridha Belhaj, chef de Hizb Ettahrir.


Lors de la conférence de presse, organisée à la salle El Bouraq à Bab Saâdoun (complètement drapée par des drapeaux noirs et blancs imprimés de versets coraniques), M. Belhaj réaffirme que son parti ne reconnaît point les principes d’un Etat civil et que rien ne vaut l’islam comme référence absolue pour conduire la «oumma» (nation).

«On nous a dit que le drapeau national contient les symboles de notre religion: la lune, les étoiles, etc. Nous leur répondons que nous préférons les significations directes aux symboles. Puis notre drapeau ne se limite pas aux Tunisiens; il rassemble tous les Musulmans sous le même étendard», a-t-il précisé avant de se féliciter que le rassemblement de la «oumma» va se concrétiser à partir de la Tunisie.

Interrogé à propos de l’autorisation, M. Belhaj s’est contenté de répondre que la demande a été en effet déposée, lundi 14 mai, et que Hizb Ettahrir est un parti politique qui croit aux élections, que ce soit dans les mosquées et même dans les «madarassas» (écoles coraniques).

«Nous n’allons pas attendre qu’on nous accorde cette faveur. Il est de notre droit d’être en campagne et sur le terrain pour défendre le califat. Nous refusons la démocratie importée de l’Occident qui ne va défendre que son propre agenda. Et nous allons continuer à démasquer et à dévoiler les scandales de ses alliés dans le monde musulman. Ce sont eux qui veulent semer la zizanie et mettre le feu dans le pays, puis ils arrivent comme des pompiers et des sauveurs pour éteindre l’incendie. Je pense notamment à ceux qui ont proposé hier un gouvernement de salut national…», a martelé le leader de Hizb Ettahrir.

Interrogé aussi à propos des violences des salafistes, M. Belhaj a précisé que «les médias doivent s’assurer de l’authenticité des faits avant de les publier. C’est ce que je leur reproche. Les salafistes reconnaissent avoir dans leurs rangs un groupe qui mérite d’être encadré. Dans tous les cas, à Hizb Ettahrir, nous condamnons fermement les violences. Pour nous, ce actes sont criminels». Et de lancer au président Marzouki que son parti n’a pas à être soumis à un encadrement particulier et qu’il est sur la bonne voie, celle d’unir tous les musulmans afin qu’ils soient gouvernés selon les principes de l’islam.

I. B.