Le 9e congrès d’Ennahdha s’ouvrira le 12 juillet au palais des Congrès, à Tunis. Les travaux se dérouleront jusqu’au 15 juillet. Le slogan retenu: «Notre avenir est entre nos mains».
Ce congrès, le premier depuis l’accession du parti islamiste tunisien au pouvoir dans le pays, viendra couronner les élections des congrès régionaux et sectoriels du mouvement prévus en juin prochain, après le parachèvement, le 20 mai, de ses congrès locaux, qui ont permis de faire élire les 1.103 congressistes.
C’est ce qui a été annoncé par le président de l’instance préparatoire du congrès, Riadh Chaïbi, lors d’une conférence de presse, mercredi, à Tunis, consacrée à la présentation des objectifs du congrès, les grandes lignes de ses motions, ainsi que les résultats des élections des congrès locaux et le taux de participation.
Selon M. Chaïbi, ce congrès vise, essentiellement, à «élaborer les choix politiques et les alternatives» que proposera le mouvement Ennahdha à la société tunisienne, et à fixer les priorités pour la prochaine étape, ainsi que «le retour à la légitimité de la base», selon son expression.
Mohsen Nouichi, membre de l’instance préparatoire du congrès, a fait observer que le mouvement avait préparé un texte juridique consacré aux «dispositions régissant les élections du congrès général et le renouvellement des structures», qui a été adopté par les différentes structures du mouvement lors de ses élections locales.
Les nouvelles structures. Ce texte fixe le nombre de congressistes, les conditions de candidature au statut de membre du congrès dont en particulier l’impératif à ce que le candidat soit un adhérent du mouvement avant le 31 octobre 2011.
M. Nouichi a, par ailleurs, annoncé que les congrès tenus ont donné lieu à la victoire de 4.908 adhérents du mouvement dont la majorité seront membres des congrès régionaux alors que 261 d’entre eux seront membres des bureaux locaux. Il a, dans ce contexte, précisé que le taux de participation à ces élections s’élève à 51%.
Le président de l’Instance préparatoire du congrès a indiqué, pour sa part, que «les ressources financières du mouvement sont limitées», c’est pourquoi le mouvement a appelé ses bureaux locaux à recourir au financement propre pour l’organisation de leur congrès, «une démarche qui sera également adoptée lors des congrès régionaux du mouvement», a précisé M. Chaïbi.
Les Rcdistes. Sur un autre plan, il a réaffirmé la position de principe du mouvement concernant «le rejet catégorique de l’intégration des Rcdistes» considérant cela comme étant «immoral pour tout parti».
Le cas Ghannouchi. Interrogé sur la candidature du président du mouvement, Rached Ghannouchi, pour se succéder à lui-même, lors du prochain congrès, M. Chaïbi a indiqué que le mouvement «n’a pas besoin de lancer des appels pour le renouvellement de l’élection de certains de ses dirigeants et qu’il ne compte que sur les principes de la démocratie». Déclaration de principe qui n’écarte pas la possibilité que la candidature de M. Ghannouchi soit portée par un certain nombre de congressistes comme cela se passe généralement dans les partis où règne encore le culte de la personnalité. Mais cela, M. Chaïbi n’est pas autorisé à en parler.
Le cas Mourou. Interrogé sur Abdelfattah Mourou, fondateur du parti qui a pris ses distances dès 1991, mais on attend un retour au bercail, M. Chaïbi a admis «l’existence de contacts avec la personne indiquée afin de parvenir à un accord concernant sa position au sein du mouvement». En d’autres termes, M. Mourou, qui se caractérise par son indépendance d’esprit, doit accepter de se plier à la discipline de parti. Il ne tient donc qu’à lui de monter une telle disposition.
I. B. (avec Tap).