La défense de l’officier Khaled Marzouki, un des accusés dans l’affaire des martyrs de Thala, a affirmé, mercredi, «l’implication de snipers dans les tueries survenues dans la région lors des événements de la Révolution


Lors de l’audience au tribunal militaire permanent de première instance du Kef consacrée à l’affaire des martyrs de Thala, Kasserine, Kairouan et Tajerouine, la défense a rejeté les accusations adressées à leurs clients «infondées sur le fond comme sur la forme».

Les tests balistiques effectués sur la dépouille du martyr Ahmed Boulaâbi ont confirmé que la victime a été atteinte par une balle de calibre 7,62 mm alors que l’officier Khaled Marzouki avait en sa possession une arme de type Shtayer de 5,56 mm. «Ce fait écarte son implication dans cette tuerie et confirme la présence de snipers», a estimé Adel Ben Arfa, avocat de la défense.

L’avocat a aussi mis en cause le non-respect dans cette affaire des dispositions de l’article 22 et 199 du code de procédure pénale.

Ce point de vue a été soutenu par Me Sami Bergaoui qui a demandé un non-lieu en faveur de son client en raison de l’absence de preuves

Les dépositions dans cette affaire sont contradictoires et ne sont pas données sur des témoins oculaires mais plutôt sur des récits indirects, a-t-il dit.

Le tribunal militaire du Kef poursuivra jusqu’à vendredi l’audition des plaidoiries de la défense.

Le verdict sera prononcé, selon des avocats, ce week-end ou en début de la semaine prochaine.

Source: Tap.