Les agents de sécurité peuvent, en dernier recours, utiliser leurs armes à feu pour se défendre, a souligné le ministre de l’Intérieur.


Ali Lârayedh, qui parlait au cours d’un point de presse, jeudi après-midi, au siège de son département, à Tunis, a affirmé que la loi n°4 de l’année 1969 relative aux réunions, cérémonies, défilés, rassemblements et manifestations, laisse aux agents de sécurité la possibilité d’utiliser, en dernier recours, et après avoir épuisé toutes les autres possibilités, leurs armes à feu pour se défendre.

M. Lârayedh répond ainsi au Syndicat national des forces de sécurité intérieure (Snfsi), qui exige des lois pour protéger les policiers dans l’exercice de leur mission, surtout lors des attaques dont ils font l’objet de la part de groupes armés, comme ce fut le cas, à plusieurs reprises, ces dernières semaines, et notamment le week-end dernier, à Jendouba et à la Cité Habib Thameur à Ghardimaou (nord-ouest), lorsque des groupes salafistes munis d’armes blanches et de cocktails Molotov ont attaqué et saccagé des postes de police.

«Bien sûr, la vie de chaque Tunisie est précieuse. Et les agents de sécurité doivent veiller à n’utiliser leurs armes à feu que lorsque toutes les autres possibilités ont été épuisées », a cependant souligné M. Lârayedh.

Le ministre de l’Intérieur a estimé, par ailleurs, que le Snfsi outrepasse son rôle syndical pour exprimer des positions politiques.

Imed B.