Le parti Jibhat Al-Islah s’est prononcé contre la violence et les accusations de mécréance, affirmant son attachement au principe de la démocratie et du pluraliste et son attachement à la participation de la femme à la vie publique.
Jibhat Al-Islah (Front de la Réforme) est le premier parti salafiste tunisien légalisé il y a deux mois. Son président, Mohamed Khouja, qui exposait, lundi dernier, la vision de son parti concernant le régime politique et constitutionnel à la Commission des pouvoirs législatif et exécutif et des relations entre les deux pouvoirs dépendant de l’Assemblée nationale constituante (Anc), a voulu ainsi se démarquer des groupes dits salafistes qui multiplient, ces derniers temps, les attaques et les agressions contre les journalistes, les artistes, les femmes, les hôtels, les bars et divers établissements publics.
M. Khouja a plaidé en faveur de la mise en place d’un régime parlementaire aménagé, justifiant ce choix par l’échec en Tunisie de l’expérience du régime présidentiel, qui a abouti à une dictature atroce.
Le pouvoir législatif, a-t-il relevé, doit être attribué au parlement qui contrôle le gouvernement, alors que le président de la république doit être élu au suffrage universel direct.
Le Front de la Réforme s’est déclaré également en faveur de la participation de la femme à la vie politique et a défendu son droit de vote et d’éligibilité, et son droit d’accès aux plus hautes responsabilités, une manière de dissiper les accusations d’antiféminisme souvent adressées aux salafistes et de rassurer les femmes, qui ont bénéficié de nombreux acquis et droits au cours des soixante dernières années et qui craignent de les perdre avec la montée des mouvements islamistes dans le pays.
I. B. (avec Tap).
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