A l’occasion de la journée internationale des archives, les archivistes montent au créneau pour rappeler leur neutralité et leur volonté de mettre leur expérience au service de la transition démocratique loin des tiraillements politiques.


Au moment où des voix s’élèvent pour dénoncer la disparition de nombreuses archives administratives ou s’inquiéter du sort des archives de la police politique, de l’Agence tunisienne de communication extérieure (Atce) et d’autres institutions qui étaient au service de la dictature, et alors que les juges ont souvent du mal à trouver dans les dossiers relatifs aux procès de corruption des preuves tangibles pouvant justifier une condamnation, les archivistes tunisiens, dans un acquit de conscience, ont pris la parole pour rappeler les fondamentaux de leur profession.

Dans une déclaration rendue publique, samedi, à l’occasion de la journée internationale des archives, l’Association tunisienne des gestionnaires des archives (Atga) a, en effet, appelé les archivistes à défendre leur profession et à ne pas prendre partie pour aucune personne, entreprise ou formation politique, conformément au code international de déontologie des archivistes.

L’Atga souligne, par ailleurs, la nécessité de mettre en place un système d’archivage qui consacre la transparence et de valoriser le rôle des archives dans l’administration tunisienne. Elle souligne également la nécessité de consacrer le droit d’accès aux documents administratifs et de lutter contre toute forme de censure.

L’association estime indispensable de protéger les professionnels du métier contre toute forme de discrimination et de mettre leur expérience au service du processus de transition démocratique loin des tiraillements politiques et de la bureaucratie administrative.

I. B. (avec Tap)