«J’ai confié l’affaire à l’avocat Mohamed Assil Masmoudi. Une fois gagnée en Tunisie, une plainte sera déposée en France, contre Jalel Brick, auteur d’insultes contre le prophète», a déclaré à Kapitalis le chef du parti El Amen, Iskander Rekik.


Et de préciser que c’est en son nom personnel qu’il a décidé, il y a une semaine, de porter plainte contre Jalel Brick qui a insulté le prophète de l’islam, ses épouses, le Coran, l’islam et les musulmans. Et que le procureur de la république est déjà saisi du dossier n° 7034529/2012. «Je ne pouvais pas admettre ceci et c’est plus fort que moi, même si Jalel Brick s’est plus tard excusé en déclarant qu’il était saoul au moment où il a tenu ses propos. Même si je suis toujours opposé à l’idée de complot, les propos de Jalel Brick sont un ballon d’essai dans le cadre d’un complot politique. C’est tout comme l’affaire ‘‘Persépolis’’, film diffusé par Nessma TV, qui a permis au final aux Nahdhaouis d’avoir une majorité de sièges dans la constituante sans représenter la majorité au pays», s’est expliqué M. Rekik.

Traduire : par ses provocations langagières, Jalel Brick fait le lit de l’islam politique et permet de justifier, aux yeux de certains, l’extrémisme religieux.

Le parti de M. Rekik, El Aman, qui vient de prendre pied dans l’Assemblée  constituante grâce à l’adhésion de 5 élus d’Al-Âridha Chaâbia, va défendre la ligne modérée et du centre, affirme son chef.

«Nous sommes au centre et nos idées s’adaptent aux Tunisiens musulmans et modernes à la fois. C’est de notre devoir de le faire. Notre devoir c’est aussi de ne pas laisser faire une poignée de salafistes extrémistes, capables de faire exploser le pays en seulement 24 heures. Il vaut mieux ne pas les provoquer, ‘‘Persépolis’’ l’a fait, on connaît la suite. Les propos de Jalel Brick sont du même acabit», explique M. Rekik. Et d’ajouter que la Tunisie n’est pas dotée de pétrole ou de gaz ou d’autres ressources naturelles abondantes comme l’Algérie pour pouvoir lutter contre les extrémistes pendant une dizaine d’années. «Nous n’allons pas, non plus, recevoir des fonds des USA ou d’ailleurs, comme l’Egypte, pour éradiquer les islamistes radicaux», dit encore M. Rekik.

Dans quelques jours, une conférence de presse sera donnée par le parti El Amen pour expliquer «notre rôle dans la constituante et pour expliquer aussi ce que nous pensons de ces extrémistes religieux et donner notre recette pour ne pas tomber dans le piège des uns et des autres», a-t-il annoncé.

Z. A.

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