Rached Ghannouchi, leader du parti islamiste Ennahdha au pouvoir, a appelé à une marche, vendredi 15 juin, à Tunis, pour dénoncer l’atteinte au sacré.


Cet appel a été lancé dans une conférence de presse, ce matin, au siège d’Ennahdha à la Cité Ettahrir, paré aux couleurs du parti islamiste tunisien au pouvoir mais aussi des logos de la chaîne Al-Jazira qui a diffusé la conférence de presse en direct.

Il est à rappeler que le représentant de Aymen Al-Zawahri en Tunisie, Slim Abou Ahmed Ayoub, a appelé à la guerre sainte pour «convertir définitivement les Tunisiens à la chariâ islamique» et en a fixé le début au... vendredi 15 juin.

Il y a là, sans doute, une simple coïncidence!

Par ailleurs, les députés du parti Ennahdha ont appelé, mercredi, à inclure une loi incriminant l'atteinte au sacré dans la nouvelle constitution en cours de rédaction à l'Assemblée nationale constituante (Anc).

Mauvaise nouvelle pour les créateurs et les artistes, et pour la liberté d'expression en général en Tunisie car qui va décider de ce qui est sacré ou pas et où commence la critique rationaliste d'un dogme et où commence l'atteinte au sacré?

De là à penser que la dictature religieuse est en marche en Tunisie, il y a un pas que l'on est autorisé de franchir.

I. B.

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