Les partisans de Beji Caïd Essebsi et de l’initaitive ‘‘Nida’ Tounes’’ (Appel de la Tunisie) ont mis les petits plats dans les grands pour réussir le rendez-vous de samedi matin au Palais des Congrès de Tunis.
Par Imed Bahri
Les rumeurs du report de la réunion lancés sur les réseaux sociaux par les nahdhaouis et alliés n’ont pas eu raison de la ferveur des organisateurs qui ont vu grand en faisant appel notamment à un scénographe attitré: le grand (au propre et au figuré) Fadhel Jaziri. Les grands effets ne seront donc pas que politiques.
Un large front d’opposition au gouvernement de la «troïka»
Comme on attend une grande affluence, on a prévu un écran géant à l’extérieur pour les partisans qui n’auront pas le privilège d’une place à l’intérieur du Palais des Congrès. Vendredi, en fin d’après midi, Beji Caïd Essebsi s’est rendu lui même sur les lieux pour avoir une idée des préparatifs. Il était accompagné notamment de Taïeb Baccouche, ancien secrétaire général de l’Union générale tunisienne du Travail (Ugtt) et ex-ministre de l’Education et porte-parole du gouvernement dans les 3 gouvernements post révolution, et Slim Chaker, secrétaire d’Etat auprès du ministère du Tourisme et du Commerce et chargé du tourisme (voir photos).
Beji Caïd Essebsi espère, avec ‘‘Nida’ Tounes’’, constituer un large front d’opposition au gouvernement de la «troïka» qui fédèrerait les forces libérales et centristes en vue des prochaines élections.
Un boulevard s’ouvre devant le vieux briscard de la politique
Les ratés du gouvernement Jebali, l’aggravation des difficultés économiques et sociales et les carences sécuritaires de ces dernières semaines, qui ont mené le pays au bord du chaos, pourraient renforcer l’intérêt des Tunisiens pour l’initiative de M. Caïd Essebsi.
Car, malgré ses 86 ans, ce dernier apparait aujourd’hui comme l’homme politique tunisien le plus expérimenté, le plus charismatique et le plus à même de rassembler les Tunisiens, aujourd’hui gravement divisés.
Autant dire donc qu’après les grandes frayeurs suscitées par la menace de l’extrémisme religieux, le grand messe du samedi pourrait constituer un tournant dans la transition tunisienne et une mauvaise nouvelle pour Ennahdha et la troïka au pouvoir.