Accusé d’incitation au meurtre, le syndicaliste Adnene Hajji a comparu, lundi, devant le tribunal de première instance de Gafsa. Le juge d'instruction dit qu'il ne l'a pas convoqué et il n'a même pas pris la peine de l'auditionner. En attendant l'audition du plaignant et l'examen du dossier.


Suite à la plainte déposée par Samir Sassi, journaliste à la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira, contre Adnene Hajji, syndicaliste (cadre de l’Union générale tunisienne de travail), l’accusant d’incitation au meurtre de citoyens, le ministère public au tribunal de première instance de Gafsa a, selon l'agence Tap, ordonné le 8 juin l’ouverture d’une enquête.

Comparu aujourd’hui sans qu'il ne soit convoqué, le militant du Bassin minier est sorti libre et le procureur de la république du tribunal de Gafsa, Mouheddine El-Hani, a démenti l'avoir convoqué ou émis un mandat d'amener à son encontre. Et d'ajouter que l'affaire est encore à son début. Car même le plaignant n'a pas été auditionné et le dossier n'est pas encore prêt.

Selon Adnene Hajji, qui était accompagné d'une armada d'avocats, il n’a commis aucun crime pour qu'il soit malmené et il ne voit pas pourquoi, s'acharne-t-on contre lui. En attendant, M. Hajji n'est donc pas coupable. il est libre de ses actes et bénéficie surtout d'un collectif de soutien très mobilisé sur les réseaux sociaux.

I. B.