La recomposition du champ politique se poursuit. L’émiettement des partis de centre-gauche aussi. En témoignent la démission de quatre membres du Parti républicain nouvellement créé.
Le représentant du parti Afek Tounes à l’Assemblée nationale constituante (Anc), Chokri Yaich a confirmé la démission de quatre membres du Comité central du Parti républicain.
M. Yaich a également affirmé l’aspiration des quatre démissionnaires à créer un nouveau parti centriste qui comprendra les membres démissionnaires du parti Ettakatol, les constituants indépendants et le courant réformateur qui s’est scindé de l’ex-Parti démocratique progressiste (Pdp).
Contacté par téléphone, M. Yaich a indiqué à l’agence Tap que «cette démission n’est pas due à des divergences avec les leaders du parti comme l’avaient soutenu certains» et que les démissionnaires (dont il fait partie), Morsi Ayadi, Khaled Haj Taieb et Ismahen Tahri ont beaucoup de respect pour la secrétaire générale du Parti Républicain, Maya Jribi et son directeur exécutif, Yassine Ibrahim.
Il a ajouté que les raisons de ces démissions consistent essentiellement en «une divergence au niveau des points de vue sur l’approche politique du parti» qui «ne consacre plus, selon les démissionnaires, le principe de la démocratie fondée sur la participation de la base et le renforcement de la présence des représentants des régions au sein du parti».
M. Yaich a, d’autre part, déclaré que le nouveau parti centriste, en cours de création, vise à «enrichir le paysage politique actuel, à le réformer et à le rééquilibrer», notamment au vu de «l’éparpillement» de l’opposition et de la domination de deux principaux pôles sur la scène politique, dont l’un est de tendance «religieuse», dans une allusion au mouvement Ennahdha, alors que le deuxième qui consiste en le parti Appel de la Tunisie, créé dernièrement par Béji Caïd Essebsi, compte «des ex-destouriens et des Rcdistes».
Il a ajouté que les membres du nouveau parti ont entamé la définition de leurs grandes orientations et programmes.
Ce futur parti comprend, jusqu’à présent, une douzaine de membres de l’Anc, en plus des anciens démissionnaires du parti Afek Tounes qui avaient refusé d’adhérer au Parti républicain, a-t-il précisé.
I. B. (avec Tap).