L’homme qui regarde ailleurs, n’a rien vu, ni entendu. Kapitalis a essayé de le joindre, son téléphone portable ne répond pas. C’est à se demander si les affaires du pays le concernent.


Mustapha Ben Jaâfar, président de l’Assemblée nationale constituante (Anc), l’incarnation de la légitimité populaire dans le pays, n’a pas encore réagi à la nouvelle de l’extradition de l’ex-Premier ministre libyen, Baghdadi Mahmoudi, décidée et mise en œuvre par le chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali, malgré l’opposition exprimée publiquement par le président de la république Moncef Marzouki.

On aurait pourtant souhaité avoir son avis à propos de cette affaire qui suscite un grand débat en Tunisie, lui, le cofondateur de la Ligue tunisienne de droits de l’Homme (Ltdh).

On peut parier qu’il gardera le silence jusqu’au bout pour ne pas froisser ses «employeurs» du parti islamiste Ennahdha et qu’il se rangera à la fin derrière la position de l’auguste assemblée qu’il préside, laquelle est également dominée par Ennahdha.

I. B.