L’ex-dictateur s’est glissé dans l’entretien accordé par son épouse Leïla Ben Ali au journal français ‘‘Le Parisien’’ pour vanter son bilan.


En fait, selon son épouse, qui s’entretenait par Skype avec le journaliste français, Ben Ali a écrit un mot et a demandé à celle-ci de le lire. Dans ce billet qu’on a dû lui écrite, parce qu’on ne lui connaît pas de talent particulier en langue française, ni en langue arabe non plus, l’ex-dictateur déplore qu’on ait oublié que pendant vingt-trois ans, l’Etat, sous sa direction, «a amélioré considérablement le niveau de vie de chacun et fait de la Tunisie un pays moderne que bien des nations amies citent en exemple

Tout en admettant qu’il «restait encore des progrès à accomplir et des libertés à mettre en place», l’ex-président qui a fui son pays le 14 janvier 2011, espère que ses compatriotes lui rendront justice «en se souvenant du chemin qu’ensemble nous avons parcouru.» Et de conclure avec cette phrase qui fera sourire (ou faire grincer les dents) de la majorité des Tunisiens. «Je n’aspire, au crépuscule de mon existence, qu’à conserver l’honneur.»

I. B.