Dans un billet publié dans ‘‘Le Maghreb’’, notre consœur Naziha Rejiba alias Om Zied s’est arrêtée longuement sur les pratiques de Rafik Abdessalem «le ministre-gendre», comme elle le désigne.


«Notre politique étrangère est atteinte de radotage depuis que le ‘‘gouvernement de la révolution’’ (le gouvernement aime s’attribuer ce nom, Ndlr) est aux commandes de la révolution. La décision de l’ouverture des frontières est du populisme», a notamment écrit Om Zied, journaliste qui a longtemps milité, sous Bourguiba et sous Ben Ali, pour la liberté et les droits de l’homme. «Si on ne dit pas ce que souhaite dire le gouvernement, on nous accuse soit de haute trahison soit de hogra (mépris) vis-à-vis nos voisins», ajoute Om Zied.

Et de rappeler au ministre-gendre (Rafik Abdessalem est le gendre de Rached Ghannouch, président du parti Ennahdha, Ndlr) que sa politique est à côté de la plaque et qu’il ne fait pas les choses dans les règles de l’art en accord avec les responsables, les experts, les spécialistes, mais prend des décisions hâtives, populistes et qui, au final, écorchent l’image de marque des Tunisiens.

Mme Rejiba rappele au gouvernement qu’il n’est que de transition et qu’il n’a pas à prendre des décisions telle celle relative à l’ouverture des frontières nationale aux voisins maghrébins sans visa ni passeport taille. Elle a aussi critiqué cette manière qu’a le gouvernement à lancer des ballons d’essai via des secrétaires d’Etat pour sonder l’opinion publique avant de revenir sur les décisions en cas d’opposition.

Vers la fin de son billet,  Om Zied a écrit, dans son style sarcastique, que le président du pays observe carrément une grève, qu’un ministre vient de démissionner (Mohamed Abbou, ex-ministre de la Réforme administrative, Ndlr), que bientôt, on va voir des constituants faisant la grève de la faim à cause de la manière qu’a le président de l’Assemblée nationale constituante (Anc) de couper la parole au élus du peuple, en fredonnant un refrain de Qariatou Al-fenjen (chanson de de feu Abdelhalim Hafedh, Ndlr)…

I. B.