L’octroi d’un passeport diplomatique aux représentants des partis est un droit. Dans deux semaines au plus tard, il va y avoir un remaniement important dans le secteur de la diplomatie.


Voilà, en gros, ce qui ressort de l’interview de Rafik Abdessalem, ministre des Affaires étrangères, accordée à notre collègue Wassim Ben Larbi, animateur de l’émission matinale Expresso sur ExpressFM.

Interrogé à propos du passeport diplomatique délivré à son gendre, Rached Ghannouchi, président du parti islamiste Ennahdha, et qui a suscité des critiques, M. Abdessalem persiste à dire que tous les chefs de partis ont droit à ce document. Mais il faut que les intéressés le demandent. «Encore faut-il qu’ils le sachent», serions-nous tentés d’ajouter, car, jusqu’à ce jour, seul M. Ghannouchi le savait et il est le seul à bénéficier d’un passeport diplomatique.

A propos de l’indignation du ministère des Affaires étrangères algérien, qui aurait convoqué l’ambassadeur tunisien à Alger pour lui rappeler les dérapages de la diplomatie tunisienne concernant la décision de l’ouverture des frontières tunisiennes aux ressortissants algériens sur une simple présentation d’une carte d’identité, M. Abdssalem a formellement démenti cette information.

Il a notamment reproché au secrétaire d’Etat d’avoir annoncé cette décision. En octobre prochain, lors du congrès maghrébin qui se tiendra à Tunis, il y aura un débat sur les intérêts du Maghreb.

Iterrogé sur les projets de son ministère, M. Abdessalem a annoncé qu’il va y faire du ménage et changer plusieurs ambassadeurs. Selon lui «75% seront nommés parmi les cadres du ministère». Faut-il en comprendre que les 25% restants seront recrutés parmi les cadres du parti au pouvoir, Ennahdha en l’occurrence.

M. Abdessalem a confirmé que Adel Fekih, membre d’Ettakatol, sera nommé à Paris. Il a aussi annoncé que la Tunisie va bénéficier d’un prêt nippon de 700 à 750 millions de dollars. Ce crédit sera remboursé d’une manière souple selon un accord de deux parties.

I. B.