Adel Fekih, dirigeant d’Ettakatol, vient d’être nommé ambassadeur de Tunisie à Paris. Ce poste a été laissé vacant depuis le départ de Raouf Najar, au lendemain de la révolution du 14 janvier 2011.


Ce choix, confirmé par le ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, hier sur Nessma TV, s’inscrit dans une volonté d’apaisement avec la France, dont les relations privilégiées avec le régime dictatorial de Ben Ali ont laissé des traces à Tunis.

Les relations historiques de Mustapha Ben Jaâfar, leader d’Ettakatol, avec les socialistes français – Ettakatol et le Parti socialiste français sont tous deux membres de l’Internationale socialiste –, devraient permettra un réchauffement rapide des relations traditionnelles entre Tunis et Paris.

La France est le premier partenaire économique de la Tunisie (échanges commerciaux, flux touristiques, investissements extérieurs, etc.), et la Tunisie a tout intérêt à tourner rapidement la page Sarkozy-Ben Ali.

Pourvu que M. Fekih trouve rapidement ses marques et impulsent les réseaux tunisiens en France, qui ne sont pas tous «contaminés» par Ben Ali et sa smala.

I. B.