Dans une conférence de presse, le 10 juillet à Alger, le ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, a écarté tout danger salafiste en Tunisie.

«Le gouvernement est favorable au dialogue avec ceux qui revendiquent pacifiquement mais il répondra avec fermeté contre les groupuscules qui prônent la violence», a précisé le chef de la diplomatie tunisienne, qui parlait en présence de l’ambassadeur de Tunisie à Alger, Mohamed Néjib Hachana.

Interrogé sur le récent clash ayant opposé le président Marzouki au chef du gouvernement Jebali au sujet de l'extradition de l’ex-Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi, M. Abdessalem a préféré botter en touche affirmant qu’il n’existait pas de dissensions au sein du gouvernement. «L’épreuve a été surmontée. Le chef de l’Etat tunisien a indiqué dans un discours adressé à la nation que la crise est terminée», a-t-il précisé.

Et le ministre des Affaires étrangères de souligner l’excellente coopération entre la Tunisie et l’Algérie dans le domaine sécuritaire, qui a été au cœur de la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères maghrébins, lundi, à Alger. Réunion rendue nécessaire par la prolifération des armes, en provenance de la Libye, et du regain d’activisme des groupes sécessionnistes et terroristes, notamment Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dans la région sahélo-saharienne, et particulièrement au Mali.

M. Abdessalem s’est entretenu à ce sujet, lundi, avec son homologue algérien Mourad Medelci. «Nous avons eu l’occasion d’évoquer les questions sécuritaires. Nous avons la ferme volonté de sécuriser tous les pôles de coopération dans l’espace maghrébin et nous travaillons sans relâche pour sécuriser notre processus commun pour une intégration maghrébine à même de répondre aux aspirations et attentes des peuples de la région», a affirmé, de son côté, le ministre algérien.

La Tunisie espère organiser le sommet des chefs d’Etat des cinq pays du Maghreb (Tunisie, Maroc, Libye, Mauritanie, Algérie) en octobre prochain à Tunis, un sommet sans cesse reporté depuis… 1994.

I. B.