L’Institut de normalisation et de la propriété industrielle (Innorpi) va mettre en place un mécanisme pour la promotion de la bonne gouvernance dans les secteurs publics et privés.


Une convention de coopération dans ce domaine sera signée entre le ministère chargé de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption et l’Innorpi. Le suivi de la mise en œuvre de cette convention sera assuré par un comité de pilotage qui sera créé, à cet effet, au sein de l’Institut, et aura pour mission de diffuser et de promouvoir une culture de la responsabilité sociétale fondée sur les principes de transparence, de la redevabilité, du comportement éthique, du respect des droits de l’Homme, du principe de légalité et des conventions et normes internationales.

C’est là une première, car, une année et demi après la révolution du 14 janvier et 8 mois depuis l’installation de la «troïka», la coalition tripartite au gouvernement, il semble que l’un des principaux objectifs de la révolution, à savoir la transparence, tarde encore à être réellement respecté par les pouvoirs publics. Les hauts dirigeants de l’Etat évoquent d’ailleurs très rarement le devoir de «transparence» ou encore d’«éthique». Pis encore, le ministre de la Réforme administrative, Mohamed Abbou, qui avait la charge de mettre à niveau l’administration, a fini par jeter l’éponge. Il n’y a aucune volonté de réforme, a-t-il déploré pour justifier sa décision.

D’une façon générale, rares sont les tentatives visant à instaurer le climat de transparence et de responsabilité sociétale dans nos murs. Les multiples et interminables débats ne semblent pas toucher cette épineuse question qui pourrait garantir un minimum de justice et d’équité entre les différents intervenants, notamment dans les secteurs économiques.

Certains diraient qu’un ministère a été dédié à la «lutte contre la corruption», mais sur le terrain, très peu de choses sont réalisés dans ce domaine. Pis encore: on commence à oublier les affaires de corruption et de malversation qui ont eu lieu durant l’ère de Ben Ali, et les instances créées pour assurer le suivi de ce dossier semblent déjà reléguées aux oubliettes.

Aya Chedi