Le président François Hollande a affirmé, mardi, que la France serait aux côtés de la Tunisie pour la période de «transition» démocratique.


Le président français, qui parlait mardi, lors d’une conférence commune avec son homologue tunisien Moncef Marzouki, en visite de 3 jours en France, a ajouté: «Après le temps de la révolution, il faut assurer le temps de la transition. C’est ce que vous êtes en train de traverser, et la France doit être à vos côtés».

«La Tunisie est en train de s’émanciper», a plaidé, pour sa part, M. Marzouki. «Elle a des chances de vrai développement économique, mais par-delà tous ses acquis, la Tunisie a retrouvé sa fierté et sa dignité», a-t-il ajouté, soulignant que pendant les années Ben Ali son pays avait «vécu sous une dictature abjecte».

Exit l’UpM, vivement le 5+5 !

Plus largement, François Hollande a dit sa volonté de «rouvrir d’une autre manière que par le passé le dialogue entre l’Europe et la Méditerranée».

«Des formules ont été utilisées, elles n’ont pas toujours donné le résultat escompté», a affirmé le chef de l’Etat français, dans une allusion apparente à l’Union pour la Méditerranée (UpM), initiée par son prédécesseur Nicolas Sarkozy.

«Donc faisons simple, pratique, et essayons d’accélérer la marche», a-t-il expliqué, ajoutant: «Nous pensons que c’est la bonne manière de faire».

Selon lui, il s’agit de «commencer modestement mais commencer, sans qu’il y ait des problèmes qui viennent interférer», a-t-il glissé, alors que le conflit israélo-palestinien est parfois source de blocage dans la coopération.

François Hollande a insisté sur la nécessité d'avoir «des projets concrets», et évoqué le «processus 5+5», en référence au groupe réunissant depuis le début des années 1990 cinq pays des deux rives.

«Une réunion va se tenir début octobre à La Valette (Malte), et nous pensons que c’est la bonne manière de faire», a avancé M. Hollande, pour qui «il nous faut des actes (...) des ambitions communes que nous pouvons porter».

Il s’est notamment référé à «un certain nombre de projets industriels, culturels, (...) des échanges universitaires». «C’est de cette manière là que nous pouvons faire et le Maghreb sera bien sûr partie-prenante», a-t-il noté.

I. B. (avec agences)