Dans la troïka, 3 présidents qui n’arrivent pas souvent à accorder leurs violons. Après l’extradition de Baghdadi Mahmoudi, l’affaire du limogeage de Nabli, la date des prochaines élections va devoir poser problème.
Le premier qui s’est prononcé, c’est le président de l’Assemblée nationale constituante (Anc). Selon Mustapha Ben Jaâfar, les élections auront lieu le 20 mars 2013, six mois après la fin de la rédaction de la constitution, prévue le 23 octobre 2012.
Le chef gouvernement Hamadi Jebali a tout récemment expédié la date à plus tard sans préciser ni le mois ni l’année. Ni encore moins les raisons de ce report. Seule explication plausible : il se plait dans ses fonctions provisoires et aimerait les prolonger.
Quant au président provisoire de la république Moncef Marzouki, il pense qu’il vaut mieux que les élections se déroulent un peu plus tôt que prévu. «Ainsi, les Tunisiens vont finir avec un gouvernement provisoire. Et élire enfin un autre plus stable qui doit remettre les choses à leur place. Il est vrai qu’au départ, j’ai plaidé pour un gouvernement de 3 ans. Mais je vois que ce n’est pas possible», a-t-il annoncé, jeudi, à la fin de l’interview accordée à France 24. M. Marzouki a évité cependant de préciser une date. Plus tôt ou plus tard par rapport à quoi?
Les Tunisiens aimeraient bien savoir où ils en sont et connaître la feuille de route exacte. Les ambiguïtés actuelles alimentent les suspicions et n’aident pas la situation générale dans le pays à se stabiliser et l’économie à redémarrer.
La date initialement prévue par toutes les parties pour la tenue des nouvelles élections c’est le 23 octobre 2012, comme cela a été proposé par l’ancien Premier ministre Béji Caïd Essebsi dans un document signé par une douzaine de partis dont Ennahdha et Ettakatol. Le CpR, on le sait n’a pas été dès le départ d’accord et ne s’est pas engagé.
Z. A.