Lors de sa rencontre, la semaine dernière, avec la communauté tunisienne à Marseille, le président Moncef Marzouki a été interpelé par une activiste qui lui a dit tout le mal qu’elle pense de ses alliés islamistes d’Ennahdha.


Alors qu’il était, dans son discours, en train de magnifier les réalisations du gouvernement en place et de la voie adoptée par la Tunisie post-révolution, Zina, une femme voilée en exil en France s’est présentée en tant qu’activiste de gauche avant de lui lancer des propos durs à entendre. Elle a été grandement applaudie par les présents.

M. Marzouki, qui était accompagné du ministre de l’Intérieur Ali Laârayedh et celui des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, gendre du cheikh Rached Ghannouchi, est resté bouche-bée, très petit dans ses souliers et n’a pas trouvé de mots pour lui répondre.

«Je connais les islamistes, je les ai côtoyés pendant 27 ans. Ils n’ont aucun intérêt dans la démocratie», a dit Zina, en s’adressant aussi aux médias présents. Et de lancer des propos encore plus crus contre la «troïka», la coalition tripartite au pouvoir dominée par le parti islamiste Ennahdha.

Selon elle, les islamistes se moquent éperdument des valeurs de la démocratie et tout ce qu’ils cherchent, c’est détruire la démocratie naissante et toutes les valeurs de la république. Selon elle, la Tunisie est vraiment sur la voie d’une «révolution à l’iranienne et nous n’avons aucun droit de permettre aux gens au pouvoir d’instaurer un régime autre que celui de la république», a-t-elle renchérir.

Pour elle, les islamistes ont pris le pouvoir et ils ne comptent pas le céder. Quel que soit le prix…

Z. A.

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