Malgré les critiques, la candidature de Chedly Ayari pour le poste de gouverneur de la Banque centrale de Tunisie est maintenue par la «troïka», la coalition tripartite au pouvoir.


Le président de la république provisoire Moncef Marzouki semble tenir à cette candidature et il n’a aucune intention de revenir sur sa décision. C’est ce qu’a déclaré, lundi, aux médias Adnène Mnasser, porte-parole officiel de la présidence de la république.

Selon lui, il s’agit d’une décision présidentielle et non d’un projet de nomination, qui plus est, décidé en commun accord entre Mustapha Ben Jaâfar, président de l’Assemblée nationale constituante (Anc), Hamadi Jebali, chef du gouvernement provisoire et Moncef Marzouki, président provisoire de la république, en attendant qu’elle soit validée par les élus.

De son côté Sahbi Atig, président du bloc d’Ennahdha à l’Anc, a démenti les informations circulant autour de la candidature de Ghazi Boulila à la tête de la Banque centrale. Et d’affirmer vendredi sur les ondes de Shems FM que son parti Ennahdha ne va nullement revenir sur la nomination de M. Ayari, qui sera auditionné cette semaine par les élus à la Coupole de Bardo.

Un jour auparavant, le secrétaire général du (CpR), Mohamed Abbou, parti du président Marzouki, a déclaré qu’il faut bien revoir cette décision et que son parti n’est aucunement d’accord avec la nomination de M. Ayari à qui tout le monde reproche d’avoir été proche du régime Ben Ali et auparavant de celui de Bourguiba.

Jeudi dernier, son épouse Samia Abbou, élue CpR, a plaidé, lors de la séance plénière, contre la nomination de toute personne ayant appartenu à l’ancien régime. Elle a été grandement ovationnée par tous les élus d’Ennahdha.

C’est à croire qu’à la «troïka» comme à Ennahdha, les principes ne sont proclamés que pour être transgressés aussitôt.

Ceux qui reprochent à la majorité actuelle son double langage, sa duplicité, on hypocrisie, sa démagogie et ses mensonges se trompent-ils vraiment?

I. B.