Houcine Dimassi, ministre des Finances, vient d’annoncer sa démission, en déplorant certains dérapages du gouvernement provisoire de Hamadi Jebali, dont il était l’un des rares éléments indépendants.

Economiste proche de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), mais indépendant des partis politiques, Houcine Dimassi a justifié sa démission par son désaccord sur certaines décisions du gouvernement qui ont un caractère politique et électorale et qui risquent de grever dangereusement les finances publiques. Parmi les décisions citées, le limogeage de l’ex-gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (Bct) Mutapha Kamel Nabli et le payement de compensations financières à tous les anciens prisonniers politiques amnistiés, en majorité issus du parti islamiste Ennahdha au pouvoir.  Décision qui risque de mettre à mal les équilibres généraux des finances publiques.

C'est la deuxième démission au sein du gouvernement Jebali après celle de Mohamed Abbou (CpR), ex-ministre de la Réforme administrative, pour des raisons assez similaires: le Premier ministre, qui décide de tout, ne lui a pas donné les moyens de mener convenablement sa mission.

I. B.