Plusieurs habitants de l’Ariana ont exprimé leur mécontentement suite à l’annulation du festival Sidi Ammar de chants liturgiques. Les salafistes locaux ne sont pas étrangers à cette annulation…


Ce festival est organisé, habituellement, pendant le mois de ramadan, par la municipalité de cette banlieue de Tunis, en coordination avec la délégation régionale de la culture.

Le délégué régional de la culture de l’Ariana, Chaker Chikhi, a fait savoir à la Tap que la cause principale de l’annulation de ce festival est due à «la confusion qui règne quand à l’activité de la délégation spéciale alors que la municipalité est la partie organisatrice de cette manifestation».

Explication qu’on est en droit de mettre en doute, sachant l’activisme grandissant des extrémistes religieux dans cette région, qui a empêché, au cours des derniers mois, la tenue de nombreuses fêtes religieuses populaires.

Opposés à toute forme de mysticisme, qu’ils assimilent à un dévoiement de la foi pure des anciens, les salafistes ont quasiment mis fin aux «kharjas» (parades) traditionnelles organisées par certains mausolées à la mémoire des saints (Sidi Ali Hattab, Sayda Manoubia, Sidi Bou Saïd, etc.).

Les fidèles ont dû se contenter, à l’instigation des autorités locales à la solde d’Ennahdha, de rituels discrets à l’intérieur de l’enceinte des mausolées.

Z. A.