C’est un ex-militant d’Ennahdha réfugié en France où il est assigné à résidence. Il accuse des dirigeants de ce mouvement d’avoir été au service de la police politique de Ben Ali et des renseignements français. Maître chanteur ou gorge profonde?
Ahmed Ouerghemmi, accusé de menaces d’assassinat contre l’ex-président Ben Ali, menace dans une vidéo sur facebook de faire des révélations très compromettantes pour le parti islamiste au pouvoir.
Il affirme notamment que des dirigeants de ce parti en France ont utilisé l’argent des dons et aides aux familles des détenus politiques d’Ennahdha ou destinés à la construction des mosquées pour lancer des projets privés, accusant nommément Ameur Lârayedh, député d’Ennahdha et frère du ministre de l’Intérieur Ali Lârayedh, Houcine Jaziri, secrétaire d’Etat aux Migrations et aux Tunisiens à l’étranger, et Abderraouf Mejri, d’avoir entretenu des relations avec les services de renseignements français et la police politique tunisienne.
Ahmed Ouerghemmi, qui est originaire de Medenine, accuse ces derniers d’avoir refusé de l’aider à obtenir l’asile politique en France alors qu’ils ont donné un coup de main à l’un de leurs agents travaillant pour les services de renseignements français et la police politique tunisienne.
Tout en menaçant de faire d’autres révélations très compromettantes pour ses anciens camarades, le militant islamiste en rupture de ban avec son mouvement demande, dans la même vidéo, à Moncef Marzouki, une indemnité de 50 à 60.000 dinars, afin qu’il puisse rentrer au pays «la tête haute».
Il va jusqu’à menacer le président de la république provisoire de révéler son «terrible secret» (sic !) au cas où il ne serait pas amnistié et indemnisé.
Ambiance…
I. B.