Avec sa manière de funambule, qui marche sur le fil du rasoir, Samir Dilou continue de démentir catégoriquement une information pour aussitôt mettre beaucoup de conviction à la confirmer!


Double langage ou mauvaise foi, si caractéristiques des Nahdahouis: c’est comme on veut. A vrai dire, M. Dilou prend les Tunisiens pour des andouilles.

Cette fois, le porte-parole officiel du gouvernement dément fermement les informations relatives au projet du gouvernement d’indemniser les anciens prisonniers politiques ayant bénéficié de l’amnistie générale, mais réaffirme la détermination du gouvernement à respecter ses engagements à ce sujet ! Quelqu’un a-t-il compris quelque chose?

En s’entortillant ainsi, et en tordant le cou à la logique et au bon sens, M. Dilou cherche, en réalité, à maquiller un simple repli tactique et momentané du gouvernement à propos d’une initiative qui a suscité une levée de bouclier parmi la société civile.

Non, le gouvernement ne lâche rien et maintient son projet qu’il relancera, le jour J, dans un emballage plus sophistiqué.

Pour revenir à M. Dilou, ce dernier a fustigé, mardi, les attaques et les machinations tramées contre le gouvernement et dénoncé la déformation de la réalité et la diffusion d’informations et de chiffres erronés concernant l’indemnisation des bénéficiaires de l’amnistie générale.

A l’issue de la réunion du conseil des ministres, M. Dilou a jugé «inacceptables» ces pratiques, faisant remarquer que la réunion est venue confirmer la non-véracité des données colportées sur les réseaux sociaux et relayées par les médias sur les sommes considérables allouées à l’indemnisation des bénéficiaires de l’amnistie générale.

«Le gouvernement n’envisage pas de réviser ou de renoncer à ses engagements à ce sujet quelle que soit la férocité de la campagne médiatique orchestrée contre le gouvernement», a précisé M. Dilou devant un parterre de la presse nationale et internationale.

«La procédure d’indemnisation va être lancée sans pour autant porter atteinte aux équilibres financiers de l’Etat ou faillir à ses engagements en matière d’emploi et de développement régional», a-t-il ajouté.

Il a, également démenti que le gouvernement aurait proposé des centaines de millions ou des postes ministériels comme indemnisation, précisant que le gouvernement a juste évoqué la régularisation de situations professionnelles et sociales.

Le porte-parole officiel du gouvernement a indiqué que le conseil des ministres a décidé de reporter ultérieurement l’examen de cette question en prévision du parachèvement de l’étude du dossier.

Ce dossier, a-t-il dit, sera réglé dans le respect des engagements tenus par la Tunisie post-révolution et dans le cadre de la consécration de la justice transitionnelle.

Quelqu’un a-t-il compris quelque chose ? Qu’il l’explique aux autres !

I. B.