Le bureau exécutif de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt) a appelé à la libération immédiate des syndicalistes arrêtés suite aux incidents survenus à l’hôpital Hédi Chaker à Sfax et à clore tous les procès y afférents.


Le bureau exécutif, réuni mardi au siège de l’organisation à Tunis, a exprimé, dans un communiqué, son étonnement de la décision du tribunal de première instance de Sfax 2 de se dessaisir de l’affaire et de soumettre le dossier à la justice pénale, estimant que ce procès a été marqué par «des dépassements graves ayant atteint les droits les plus élémentaires des détenus à un procès équitable».

Il a, par ailleurs, exprimé son indignation face au rejet par les pouvoirs judiciaires de la demande émanant de la part des représentants de la défense de soumettre les accusés à l’examen médical en vue de dissimuler toutes les traces de violence matérielle et d'atteinte à l’intégrité physique de plusieurs accusés.

Le bureau exécutif de l’Ugtt a aussi dénoncé le silence des pouvoirs envers les abus de certains agents de la sûreté nationale et des milices de l’un des partis au pouvoir, par allusion au parti islamiste Ennahdha, qui ont agressé des agents de l’hôpital Hédi Chaker à Sfax et ont détruit les biens de cette institution publique. «Ces comportements nous rappellent les attitudes adoptées par l’ancien régime», ajoute le communiqué.

Le bureau exécutif a également exprimé son soutien total à tous les syndicalistes arrêtés louant la solidarité de toutes les composantes de la société civile et à leur tête les avocats d’opinion.

Il a, en outre, appelé à l’ouverture immédiate d’une enquête sur toutes les agressions exercées par les milices d’un parti politique soutenue par les forces de l’ordre.

Le bureau exécutif de l’Ugtt appelle également à la neutralité de l’institution judiciaire et compte sur l’honnêteté et l’intégrité des magistrats pour clore ces procès, conclut le communiqué.

I. B. (avec Tap).