Le Centre Carter a demandé, jeudi, au pouvoir tunisien de garantir l’indépendance de la future commission électorale dans la loi portant création de cette instance.


Dans un communiqué parvenu à l’agence Afp, le Centre Carter, présente en Tunisie depuis les précédentes élections du 23 octobre 2012, «exhorte l’Assemblée nationale constituante (Anc) à renforcer les aspects essentiels du projet de loi qui lui a été soumis (par le gouvernement, Nldr) afin de garantir la légitimité, l’indépendance et le fonctionnement transparent de la future instance».

L’Ong américaine avait déjà appelé le gouvernement de coalition dirigé par les islamistes d’Ennahdha à chercher un «large consensus sur les principales caractéristiques d’une instance indépendante» en vue des prochaines élections.

Le gouvernement a entamé des discussions avec l’union générale tunisienne du travail (Ugtt), principale centrale syndicale du pays, la Ligue tunisienne des droits de l’homme (Ltdh) et l’Ordre national des avocats tunisiens (Onat), mais a finalement déposé le 27 juillet son propre projet à l’Anc.

Dans sa déclaration, le Centre Carter propose notamment un vote à la majorité qualifiée pour le choix des membres afin qu’ils «bénéficient d’un large soutien politique» et encourage une représentation équilibrée entre hommes et femmes.

La future instance devrait être dotée, selon l’Ong américaine, de ressources et de pouvoirs propres, la mettant à l’abri du bon vouloir du gouvernement et de l’administration.

Plusieurs voix dans l’opposition ont également exprimé la crainte de voir la future instance électorale dominée par des partisans du parti islamiste au pouvoir.

Source: Afp.