Houcine Laâbidi, imam de la mosquée Zitouna, n’est pas décédé, comme annoncé par des sources auprès de cette mosquée. Il serait en état d'arrestation pour avoir agressé un huissier notaire.
Houcine Laâbidi, un illustre inconnu, est devenu ces derniers mois célèbre par ses positions extrémistes contre tous ceux qui ne partagent pas son idéologie. Il a ainsi appelé à plusieurs reprises à la mort des artistes ayant exposé du 1 au 10 juin au palais El-Abdellia à la Marsa.
Suite à ces appels publics au meurtre, le ministère des Affaires religieuses s’est résigné à le sanctionner. «Ce cheikh a ordonné le meurtre des personnes, et a divisé la société. Il sera interdit de minbar dès la semaine prochaine», avait déclaré, lors d’un point de presse, Ali Ellafi, conseiller auprès du ministère de tutelle. Quelques jours après, la sanction a été levée sans aucune explication.
Pour ceux qui n’ont pas connu le cheikh, il s’agit de l’homme qui, le 13 mai (à l’occasion de la cérémonie de reprise officielle de l’enseignement à la mosquée Zitouna après 50 ans de rupture), a mis Rached Ghannouchi, président du parti islamiste Ennahdha, au rang des prophètes et de leurs compagnons en déclarant: «Je cède la parole à l’enfant du pays qui a milité et enduré des années de prison, cheikh Rached Gahnnouchi, ‘‘radhia allahou anhou’’ (Qu’Allah l’agrée, une formule généralement réservée au prophète et à ses compagnons, Ndlr)».
La vidéo de cette scène a été largement partagée sur les réseaux sociaux, fait jazzer le tout Tunis et tous les proches du chef islamiste Rached Ghannouchi ont dû rivaliser de sophistique pour trouver une lecture acceptable – religieusement – des propos du cheikh.
Z. A.