Le CpR, parti de Moncef Marzouki, fait partie des 5 formations présentes à l’Assemblée nationale qui n’ont pas fourni les pièces justifiant l’utilisation des fonds publics reçus au cours de leurs dernières campagnes électorales.
Toujours droit dans ses bottes pour donner des leçons d’éthique politique et de bonne gouvernance démocratique, le président de la république provisoire aurait été plus crédible s’il avait commencé par respecter lui-même, au niveau de la gestion de son propre parti, le Congrès pour la République (CpR), membre de la «troïka», la coalition tripartite au pouvoir, les règles républicaines de la transparence, en fournissant, dans les délais requis, les pièces justificatives des dépenses de son parti et, particulièrement, de l’utilisation des fonds reçus dans le cadre du financement public de sa campagne électorale pour l’élection de l’Assemblée nationale constituante (Anc), le 23 octobre dernier. Ce qu’il n’a pas fait.
Aussi le rapport de la Cour des Comptes, qui a été présenté hier à la presse, après avoir été remis au président de l’Anc, au président de la république et au président du gouvernement, devrait-il être rendu public afin que l’opinion publique soit informée des relations que ses chers élus établissent avec l’argent en général (d’où viennent les financements de leur campagne?) et l’argent public en particulier.
I. B.