«Seuls les ministères de l’Intérieur et de la Justice sont habilités à faire usage de la force pour empêcher les fauteurs de troubles dans les mosquées (salafistes extrémistes religieux, Ndlr), les espaces publics, l’aéroport…».
C’est ce qu’a précisé le ministre des Affaires religieuses au cours d’un point de presse mercredi matin au Palais du gouvernement à la Kasbah.
Interrogé à propos des agissements, samedi dernier, d’un groupe salafiste à l’aéroport de Tunis- Carthage, exigeant des touristes de ne plus se mettre en décolleté en foulant une terre musulmane (une information catégoriquement démentie par le ministère de l’Intérieur), le ministre des Affaires religieuses Noureddine Khademi, n’a ni infirmé ni confirmé l’information. Il s’est contenté de préciser qu’il est vrai que ce courant des salafistes extrémistes est en train de multiplier les dépassements et qu’il était temps que le ministère de l’Intérieur, seul responsable d’appliquer la loi contre tous ceux qui l’enfreignent.
«Notre tâche est de sensibiliser, d’orienter et d’encadrer par le dialogue et le conseil et ça s’arrête là. Le reste, c’est la responsabilité du ministère de l’Intérieur, puis de celle du département de la Justice», a déclaré M. Khademi, renvoyant ainsi la balle à ses collègues du même gouvernement et du même parti, Ennahdha, respectivement Ali Lârayedh et Noureddine Bhiri.
I. B.