A la manifestation jeudi matin à Sidi Bouzid, les forces de l’ordre étaient au rendez-vous pour disperser la foule: bombes lacrymogènes, tirs en l’air de balles en caoutchouc et des blessés dont plusieurs gravement.


Comme annoncé depuis plusieurs jours, les habitants de Sidi Bouzid ont manifesté, jeudi 9 août, contre le gouvernement Jebali qui leur tourne le dos et ne répond plus à leurs demandes notamment la libération de certains citoyens ayant manifesté contre les coupures d’eau.

La place devant le siège du gouvernorat était aujourd’hui dès le matin pleine de monde et les hommes de Ali Lârayedh, ministre de l’Intérieur, étaient bien-sûr sur place quadrillant les alentours.

Pour disperser la foule, qui appelait au limogeage du gouverneur nahdhaoui et autres responsables de la police régionale ainsi qu’à la chute du gouvernement, ces derniers ont riposté en lançant des bombes lacrymogènes et tirant des balles en caoutchouc faisant plusieurs blessés dont l’un a été gravement touché à l’abdomen: Saddam Akremi, de Regueb.

Des habitants de Sidi Bouzid affirment que les scènes vues aujourd'hui, notamment le comportement des agents de police, leur rappellent ce qui s'est passé dans leur région les deux dernières semaines avant la révolution du 14 janvier 2012.

Z. A.