Accrochages, jeudi, entre les habitants de Sidi Bouzid et les services de l’ordre, jets de pierres, gaz lacrymogène, tirs de balles en caoutchouc, blessés et arrestations. «C’est une manifestation non autorisée», justifie Ali Lârayedh.
Interrogé aujourd’hui à l’Assemblée nationale constituante (Anc) par un élu sur «la situation à Sidi Bouzid qui brûle», le ministre de l’Intérieur s’est expliqué en affirmant qu’il est au courant des événements, qu’il suit de près l’évolution de la situation et qu’on ne peut lui reprocher l’intervention musclée de ses hommes pour mettre fin à la manifestation.
«Le 9 août, journée de libération de Sidi Bouzid», c’est le thème choisi par les manifestants pour dire ‘‘Dégage !’’ au gouverneur nahdhaoui de la région, un haut cadre de la police et le procureur de lé république suite à l’arrestation de certains habitants qui protestaient contre la coupure d’eau.
«Depuis plusieurs jours, des personnes dont une majorité appartient à des partis politiques, ont appelé à l’insurrection contre le gouvernement, le gouverneur, le procureur de la république et même contre Ennahdha», a accusé le ministre de l’Intérieur. Et d’ajouter qu’il fallait intervenir vite surtout contre les 250 ou 300 personnes dont des enfants qui ont brandi des affiches appelant à la chute du gouvernement Jebali.
«Il fallait en finir pour que le calme revienne rapidement afin qu’on puisse mettre en marche la démocratie», a tranché le ministre Lârayedh. Cependant, lui qui suit les événements de très près, a affirmé n’être pas au courant qu’il y a eu un blessé grave par une balle de caoutchouc.
Z. A.