Les affrontements ont repris, hier après la prière du Maghreb, à Sidi Bouzid entre des groupes de protestataires et les forces de sécurité. Celles-ci ont reçu des renforts des autres régions.


Selon l’agence Tap, les forces de l’ordre ont procédé à des tirs de sommation et de gaz lacrymogène pour disperser des manifestants bloquant la route principale de la ville pour demander la libération des personnes arrêtées dans le courant de la journée.

Des violences avaient en effet éclaté, jeudi dans la ville berceau de la révolution tunisienne, et ont fait cinq blessés dont deux journalistes tunisiens, selon des sources médicales et sécuritaires.

Les forces de l’ordre sont intervenues faisant usage de balles de caoutchouc et de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui cherchaient à envahir le siège du gouvernorat.

Les manifestants ont été pourchassés par la police à travers la ville. Des cas d’étouffement par le gaz lacrymogène ont été enregistrés.

La manifestation avait été organisée par le Front du 17-Décembre des forces progressistes et le Comité 17-Décembre pour la protection de la Révolution à Sidi Bouzid pour demander la libération des personnes arrêtées pour avoir manifesté leur colère pour les coupures d’eau et d’électricité, le limogeage du gouverneur issu du mouvement Ennahdha au pouvoir, du chef du district de la garde nationale et du procureur de la république de Sidi Bouzid.

La situation reste tendue dans la ville, et les autorités craignent une généralisation de cette révolte dans les autres villes du centre et du nord-ouest et du sud, où la situation socio-économique des populations reste tout aussi difficile.

I. B.