Des partis politiques et acteurs de la société civile condamnent la «répression sauvage», par le gouvernement provisoire, des manifestations à Sidi Bouzid, Mahdia, Chrifet, Sfax et Sakiet Sidi Youssef.


Dans une déclaration commune, ces partis soulignent «leur solidarité avec les habitants de ces régions et leur soutien à leurs revendications légitimes», plaidant en faveur de la libération des personnes arrêtées et de l’abandon des poursuites à leur encontre.

Cette déclaration est signée par le Parti républicain, la Voie démocratique et sociale (Al Massar), le Parti du travail national démocratique, le Parti socialiste de gauche, le réseau Doustourna et le réseau Kolna Tounes.

De son côté, le parti Al Moubadara a appelé à favoriser le dialogue au lieu de l’usage de la force dans le traitement des évènements de Sidi Bouzid, exigeant la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes interpellées des dernières contestations survenues dans les régions défavorisées et la solution des problèmes socioéconomiques dans ces régions.

De même, le Parti de l'action sociale démocratique (Courant unioniste), le Mouvement des nationalistes démocratiques, le Parti de leadership arabe démocratique, le Parti des travailleurs, le mouvement Al-Baath, le mouvement Achaâb, la Ligue des travailleurs de gauche, le parti de Tunisie verte, le Front populaire unioniste, les Nationalistes démocrates, le Parti populaire pour la liberté et le progrès, le Parti du militantisme progressiste, ont dénoncé, eux aussi, dans une déclaration commune la répression excessive exercée par le gouvernement face aux revendications des habitants à Sidi Bouzid.

Ils ont exprimé leur refus de toute instrumentalisation des mosquées pour la mobilisation contre l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), des forces de la société civile et des partis politiques réaffirmant leur engagement à lutter contre les symboles de la corruption et de la répression administrative, sécuritaire et judiciaire.

Seule voix pro-«troïka» gouvernementale, celle du parti Al Amane a appelé les forces nationalistes, politiques et sociales à respecter la légitimité électorale qui a débouché sur l’élection de l’Assemblée nationale constituante (Anc), seul pouvoir légitime pour la gestion des affaires publiques, ainsi qu’à faire face à tous ceux qui œuvrent à créer un climat de tension sociale.

Le parti a demandé au gouvernement de s'ouvrir sur les sensibilités politiques et les forces nationales pour élaborer un pacte social participatif et solidaire, mais de ne pas traiter la question de l’indemnisation des victimes de l’ancien régime aux dépens des catégories nécessiteuses et des demandeurs d’emploi.

I. B. (avec Tap).