Après moult louvoiements et appels du pied en direction de Rached Ghannouchi, Abdelfattah Mourou vient de se voir attribuer un strapontin au Conseil de la Choura d’Ennahdha. «Mabrouk ya cheikh!»
Après s’être détaché du parti islamiste, dont il est l’un des co-fondateurs, avec Rached Ghannouchi, d’abord en 1991, après l’attentat de Bab Souika, commis par des éléments du mouvement islamiste, puis après la révolution, en se présentant sur une liste indépendante aux élections du 23 octobre 2011, Me Mourou n’a pas ménagé ses critiques à l’égard d’Ennahdha, tout en multipliant les appels du pied et les demandes d’emploi en direction de Rached Ghannouchi: «Je t’aime, moi non plus!».
Résultat de ce ballet: un siège, autant dire un strapontin, au conseil de la Choura d’Ennahdha, une instance honorifique, presque formelle et sans réel prérogatives. «Tout ça pour ça?», se demanderaient, à juste titre, les mauvaises langues.
Le conseil de la Choura d’Ennahdha, issu du 9e congrès du mouvement (Le Kram, du 12 au 15 juillet), a en effet approuvé, dimanche, les trois premiers noms de la liste de ses 150 membres.
Le poste de secrétaire général du mouvement revient à Hamadi Jebali, chef du gouvernement provisoire. Abdelhamid Jelassi est le vice-président chargé de la structure du parti. Abdelfattah Mourou, quant à lui, a été élu comme vice-président chargé des affaires publiques.
Il est à rappeler aussi que Fathi Ayadi, membre de l’Assemblée nationale constituante (Anc) a été élu à la tête du conseil de la Choura.
Z. A.