alt«Si vous n’aimiez pas avoir un jour affaire à des gens comme nous (les salafistes islamistes, Ndlr), acceptez aujourd’hui Ennahdha. Sinon, vous le regretterez, vous et les gens qui vous ressemblent».


Cette menace a été proférée, mardi sur la chaîne Bbc arabe, par le prédicateur salafiste tunisien Nizar Belaïd, qui s’adressait aux Tunisiens et Tunisiennes qui avaient manifesté, la veille au soir, pour la défense des droits des femmes.

Lors de l’émission ‘‘Agenda ouvert’’, présentée par Mekki Hellal sur la chaîne anglaise et consacrée au statut de la femme en danger en Tunisie, le prédicateur salafiste n’a voulu rien entendre.

Selon sa lecture du texte religieux, la femme est une citoyenne de seconde zone et ne peut qu’être au service de l’homme, et non un être à part entière.

En conclusion, le prédicateur a lancé, non sans ironie: «Ce n’est pas grave et, au pire des cas, Ennahdha va rédiger la constitution comme vous l’exigez. Mais dès que le parti de Ghannouchi aura pris définitivement possession du pouvoir, il va rejeter cette constitution et la remplacer par ce qu’il veut.» Et d’ajouter, en direction des élites progressistes qu’il a voué aux gémonies: «Ne dénigrez pas cheikh Ghannouchi, il a son poids dans l’interprétation du texte religieux».

Z. A.