altAyoub Massoudi, ancien conseiller du président de la république chargé de l’information, est interdit de voyage et convoqué devant le tribunal militaire. Son adhésion au CpR est également suspendue. Quelles sont les raisons de cette triple peine?


Jeudi, alors qu’il allait prendre le vol vers Paris, où il réside, les autorités ont empêché M. Massoudi de monter dans l’avion. Il a été arrêté puis relâché, mais il reste sous le coup de poursuites judiciaires.

Cette interdiction de voyage et cette convocation au tribunal sont-elles la conséquence de ses dernières déclarations antigouvernementales? Difficile de ne pas faire le lien entre les deux faits.

Au lendemain de sa démission, l’ancien conseiller du président Marzouki a critiqué, dans l’émission ‘‘Fasl el maqal’’, sur Ettounissia TV, le 15 juillet, certaines pratiques de la présidence de la république et du gouvernement. Il a aussi critiqué le ministre de la Défense, Abdelkérim Zbidi, et le chef d’état-major des armées, Rachid Ammar, pour n’avoir pas informé le président de la république de l’extradition de l’ex-Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi.

M. Massoudi a aussi déclaré, dans la même émission, que M. Marzouki est complètement déconnecté de la réalité du pays et qu’Ennahdha, parti au pouvoir, est une copie conforme du Rcd (parti dissous).

M. Ayoub, qui a été à Sidi Bouzid, au début de la semaine, au moment de la grève générale et des manifestations antigouvernementales dans cette ville du centre, a diffusé un texte sur sa page facebook où il critique vivement les méthodes utilisées par les autorités pour gérer la situation à Sidi Bouzid. Il a parlé d’une mafia locale, hier au service du Rcd et qui sert aujourd’hui le pouvoir actuel.

Ces positions franchement antigouvernementales ont aussi valu à M. Massoudi une suspension de son adhésion au Congrès pour la république (CpR), le parti allié d’Ennahdha au pouvoir.

Z. A.