La section de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (Ltdh) a Gabès (sud-est) a dénoncé, dans un communiqué, les «graves violences» commises, vendredi, par des salafistes pour «empêcher une marche pacifique autorisée».
Le communiqué, signé par le secrétaire général de la Ltdh-Gabès, Taoufik Jeridi, souligne la gravité des agressions à l’encontre les manifestants attribuées à un groupe de salafistes armés de «gros bâtons, dans une scène que la ville n’a jamais vécu auparavant, ce qui a causé plusieurs blessures».
Dans son communiqué, la Ltdh-Gabès «dénonce le fanatisme religieux et politique et appelle toutes les forces vives dans la région à rejeter la violence, à diffuser la culture du dialogue, de la tolérance et à renforcer les conditions du vivre ensemble».
L’association demande également aux autorités locales d’«assumer leurs responsabilités dans la protection des libertés individuelles et publiques et de faire face à ce nouveau phénomène étranger à la région, et qui consiste dans l’apparition de milices qui essayent d’imposer sa volonté à la société».
La ligue estime, par ailleurs, qu’«observer le silence face à ces pratiques pourrait aboutir à davantage de tension et d’affrontement, dont toutes les parties devraient œuvrer à éviter les conséquences néfastes à la région.»
I. B.