Accusé d’avoir agressé un salafiste au Kef le 1er jour de l’Aïd, Riadh Zoghlami, agent de sécurité, comparaîtra aujourd’hui devant le tribunal de la région. La colère monte chez ses collègues.
Selon nos collègues d’Al-Jarida, Riadh Zoghlami n’a pas agressé le salafiste en question. Mais ce sont les habitants qui, en cherchant à défendre ce dernier, ont agressé la personne en question, qui menaçait ouvertement de mettre le feu à la maison de l’agent de sécurité.
«Suite à l’agression des salafistes sur l’homme de théâtre Rejeb Moqri, les services de l’ordre ont arrêté certains des agresseurs. Mais pas tous. Parmi les recherchés, un salafiste considéré parmi les plus radicaux et les plus dangereux et qui aurait menacé l’agent Riadh Zoghlami de mettre le feu à sa demeure», affirme notre source. Et de revenir sur les faits: «Le jour de l’Aïd, Riadh Zoghlami est allé chercher de l’eau à la source dans la région de Sidi Mansour. Il a croisé le frère du salafiste recherché. Ce dernier a tenté de l’agresser et c’est là que des personnes se trouvant sur place l’en ont empêché et agressé. Le salafiste a consulté un médecin et a porté plainte contre l’agent auprès du procureur de la république».
Ce dernier étant en congé, c’est le procureur de la république adjoint qui a entendu l’agent de sécurité et ordonné de le laisser libre en attendant de le traduire devant le tribunal. Mais, ajoute notre source, et à la surprise générale, le procureur de la république a ordonné, par téléphone, l’arrestation immédiate de l’agent de sécurité qui va comparaître aujourd’hui au tribunal du Kef.
La tension est en train de monter parmi chez les collègues de Riadh Zoghlami.
Z. A.