altRafik Abdessalem a déclaré que le gouvernement actuel «restera longtemps au pouvoir» et que «les Tunisiens voteront massivement et sans aucun doute aux prochaines élections pour Ennahdha».


«Le gouvernement actuel est le plus fort de l’histoire moderne de la Tunisie depuis l’indépendance», a-t-il aussi estimé.

Le ministre des Affaires étrangères, qui s’exprimait au cours d’un meeting, dimanche, à Hammam-Sousse, organisé en grandes pompes par le bureau local du parti islamiste Ennahdha (au pouvoir), n’a pas indiqué cependant combien d’années son parti espère accaparer le pouvoir. Dans sa conception de la démocratie et l’agenda de son parti, l’alternance n’est pas à l’ordre du jour.

Le gouvernement Jebali «s’emploie à écarter de la vie politique les symboles de l’ancien régime et s’engage à assainir le paysage politique, administratif et les médias», a affirmé M. Abdessalem, indiquant à ce propos que plusieurs dossiers de corruption au ministère des Affaires étrangères ont été soumis à la justice, tout en affirmant que le gouvernement «restera longtemps au pouvoir et que les Tunisiens voteront massivement et sans aucun doute lors des prochaines élections pour Ennahdha».

Le gendre de Rached Ghannouchi a profité de l’occasion pour faire remarquer que le gouvernement, très critiqué pour sa tentative de mainmise sur le secteur de l’information en prévision de la prochaine échéance électorale, «ne cherche pas à contrôler les médias mais qu’en revanche il ne permettra pas à certains d’entre eux de se transformer en tribunes d’opposition à l’action du gouvernement», estimant que l’image de la Tunisie «est toujours rayonnante en dépit des tentatives pour la ternir». En d’autres termes: critiquer les carences du gouvernement dominé par Ennahdha revient à ternir l’image de la Tunisie.

Selon le ministre des Affaires étrangères, le gouvernement dispose de compétences et d’une ferme volonté lui permettant d’accélérer les réformes et de réaliser les objectifs de la révolution. Et d’indiquer que la mise en œuvre des projets inscrits dans le budget complémentaire de l’Etat permettra de générer un nombre additionnel de postes d’emploi, sans indiquer le nombre, sachant que le pays compte aujourd’hui plus de 800.000 chômeurs et que ce chiffre ne cesse d’augmenter depuis l’arrivée du gouvernement Jebali.

Evoquant ensuite la centrale ouvrière, M. Abdessalem a ajouté que «le gouvernement est déterminé à préserver le dialogue avec l’Ugtt eu égard à son parcours historique et militant dans la lutte contre la colonisation et la dictature.»

I. B. (avec Tap).