Une marche a eu lieu mercredi matin au Kef pour soutenir Ayoub Massoudi, ancien conseiller principal auprès de la présidence chargé de l’information, poursuivi en justice pour atteinte à la dignité de l’armée.
C’est en présence de l’enfant du pays, Ayoub Massoudi, que nombre de personnes se sont rassemblées, aujourd’hui, dans le centre-ville du Kef et ont défilé dans ses rues, brandissant des slogans contre le retour de la dictature, et appelant à une magistrature indépendante et à la liberté d’expression, de plus en plus étouffée par le gouvernement Jebali.
Les manifestants ont notamment contesté les accusations lancées par le chef d’état-major des trois armées, Rachid Ammar, contre Ayoub Massoudi. L’ancien conseiller du président provisoire de la république chargé de l’information, qui a démissionné le 28 juin dernier, a expliqué quelques jours plus tard, sur la chaîne de télévision Ettounissia TV, les raisons de sa décision. Il a affirmé, entre autres, que Hamadi Jebali a extradé en Libye l’ancien Premier ministre de Kadhafi, Baghdadi Mahmoudi, sans en informer le président Marzouki. Le général Ammar, qui était au courant de cette décision, aurait dû, selon lui, en informer le président. Il aurait donc ainsi failli à sa décision.
Ce dernier a décidé de porter plainte contre M. Massoudi pour atteinte à la dignité de l’armée. Il est actuellement poursuivi en justice et interdit de voyage. Depuis, un comité de soutien s’est constitué pour défendre Ayoub Massoudi afin qu’il puisse rentrer en France où il réside et où se trouvent sa femme et ses enfants.
I. B.