La manifestation pro-gouvernementale prévue le 31 août à Tunis n’aura pas lieu. «Car, aucune partie n’a déposé une demande et la loi sera appliquée à la lettre».
C’est ce qu’a déclaré, mercredi à Kapitalis, Khaled Tarrouch, chargé de la communication au ministère de l’Intérieur. Selon lui, aucune partie n’a demandé l’autorisation «et s’il va y avoir une manifestation ou le moindre mouvement, on appliquera la loi».
Hier encore, le ministre Ali Lârayedh a rappelé sur les ondes d’une radio qu’il faut demander 72 heures à l’avance pour manifester afin que ses hommes puissent assurer la sécurité des manifestants et que, jusque là, il n’est au courant de rien.
Celui qui a appelé le peuple, il y a trois jours, à manifester, c’était Lotfi Zitoun, conseiller politique auprès du chef du gouvernement provisoire. «Il faut manifester, il faut sortir, a-t-il lancé, pour soutenir le gouvernement qui est en train d’assainir l’administration des symboles de la corruption.»
M. Zitoun, accusé de recycler les journalistes corrompus au service de l’ancien régime et de les nommer à la tête des médias publics et semi-publics, était invité par des radios privées à s’expliquer sur les plus récentes des nominations dans les médias : Imen Bahroun, à la tête de l’Etablissement de la Télévision nationale, et Lotfi Touati, comme directeur général du groupe Dar Assabah. Deux nominations très contestées par les journalistes, les représentants de la société civile et les syndicats.
Z. A.