Yadh Ben Achour estime que le 23 octobre constitue bien une date butoir pour la fin de la mission de l’Assemblée nationale constituante (Anc), laquelle était limitée par un commun accord à une durée d’un an.
Dans un entretien à La Presse (31 août 2012), le Pr Yadh Ben Achour, ex-président de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution (Hiror), et l’un des architectes de la première phase transitoire et des élections du 23 octobre 2011, a estimé que le débat sur la durée et la fin de la mission de l’Anc ne doit pas se situer sur le terrain juridique. En d’autres termes: l’invalidité de la Constituante au-delà du 23 octobre prochain n’est pas seulement juridique, mais aussi «morale et politique».
«Le 23 octobre constitue bien une date butoir. Mais nous ne sommes pas d’accord sur les conséquences qu’on peut en tirer», souligne M. Achour. Il ajoute : «Personnellement, je pense qu’au-delà de cette date, l’Assemblée nationale constituante (Anc) perdra en grande partie sa crédibilité et sa légitimité morale et politique.» Et pour cause: «Le peuple éprouve aujourd’hui une lassitude immense tout d’abord devant la longévité de cette période transitoire qui risque malheureusement encore de s’allonger. La même lassitude est due aux fautes énormes, inacceptables de gestion de l’Etat et à la mauvaise qualité de certains députés à l’Assemblée constituante et des personnes si antipathiques qui entourent le gouvernement, en particulier le chef du gouvernement.»
I. B.
Source : La Presse.